Il faut réinventer notre République, intégrer les chefs religieux et coutumiers. Tel est l’avis du Dr Abdourahmane Diouf, selon qui, la République sénégalaise est importée. Et que les chefs religieux doivent être intégrés de façon formelle dans le processus de décision.
Les chefs coutumiers et religieux ont une place impériale
Le Dr Abdourahmane Diouf part du constat que les chefs religieux ont permis d’apaiser la tension suite aux différentes manifestations sur l’arrestation de Ousmane Sonko.
“Il y a eu la médiation des chefs religieux, qui a permis à l’apaisement. Et c’est une extrêmement important. Ma conviction est que la République dont nous vivons depuis 1960 n’est pas le fruit de notre histoire, de notre invention. C’est une République importé, c’est la 5è République française rêvée par De Gaulle. Nous ne vivons pas avec notre République, nous vivons avec la République pensée par d’autres, par leur propre histoire, c’est ce qui fait que nous avons des angles morts dans notre République”, a déclaré l’ancien porte-parole du parti Rewmi dans l’émission Grand Jury, ce dimanche 14 mars.
Aujourd’hui, tout le monde est conscient que les khalifes généraux, le clergé et les chefs coutumiers sont dans le processus de décision. On ne prend aucune décision majeure au Sénégal sans les consulter.
Pourtant, déplore Abdourahmane Diouf, “ils ne sont pas dans le processus formel de décision administrative. Et si nous voulons avoir une République qui fonctionne, il faudra avoir une République endogène, qui fonctionne avec nos réalités. Et dans nos réalités, les chefs coutumiers et religieux ont des places à jouer.’
Trouver l’équilibre
Selon l’ex-président des cadres de Rewmi, l’équilibre à trouver c’est de “réinventer notre République et faire en sorte que toutes ces personnes en dehors du format administratif classique, soient ramené dans le cadre de la République et ne soient pas seulement au niveau de l’angle mort.”
Source: senego.com