Prendre la parole devant un président n’est pas un honneur, c’est plutôt un privilège dans la mesure où le contenu de notre communication peut impacter positivement et faire avancer la cause qui la fonde.
Lors des échanges entre le président français et les « représentants de la jeunesse africaine » (si on peut les appeler ainsi), on a assisté à des démonstrations idéologiques et des assertions solides (pour un certain nombre des participants), mais on a aussi été spectateurs de « parades paroliers » et de concours au « punchline » pour d’autres. Ce dernier groupe n’a pas vraiment compris à mon sens, les enjeux et le sens de cette rencontre.
Il ne s‘agissait pas, dans la logique qui est mienne, de faire des « one man show » dans le but d’impressionner à la fois le président Macron et les « supporters au bercail », il s’agissait, dans mon point de vue, de mettre sous lumière, les vraies problématiques qui fondent le sous développement « inquiétant » de l’Afrique (subsaharienne en particulier) et les réelles causes des freins omniprésents qui empêchent son « take-off »!
Ce doigt pointé avec « férocité » dans le sens du président français, c’est vers nos présidents qu’il devait en amont, être dirigé.
J’aurais été dans cette tribune devant Mr Macron, voici ce que je lui aurais dit:
« Les dirigeants de la majeure partie des pays que nous représentons mènent des politiques qui sont en déphasage avec les réels besoins des populations. La politique intérieure est très souvent soutenue par des institutions dont les fondements ne reflètent plus la réalité des territoires dans les lesquelles elles sont implantées du fait qu’elles sont restées dans leur jus, un jus « d’orange » aux pulpes de la « colonisation » périodiquement assaisonné par les arômes de la « néo-colonisation » que les aricains et les africaines ne désirent plus.
En effet, Mr le Président, maintenant, ils ont plutôt envie d’un bon « bissap »!
De la même manière dont nous devons combattre avec la plus forte énergie, la main mise de la France dans nos affaires personnelles d’Etat, son ingérence dans nos planifications économiques, son immixtion dans le métabolisme de notre identité culturelle, son implication dans la gestion de nos monnaies, sa présence dans l’intendance de notre politique militaire et j’en passe, vous également, Mr le Président, vous devez combattre l’idée de vouloir absolument « réparer une erreur par une erreur ». Ici, l’erreur serait de penser que parce que la France, dans le sens de la « dépendance » que nos pays avaient à son egard est dans une certaine perspective comptable de notre situation actuelle ( oui, elle l’est), elle se doit donc de nous « babysitter », ( je n’ose que penser que malgré tout, tout est de bonne intention….).
Non! La France doit comprendre que les « bébés » (nos pays) sont à présent des adultes et dans ce cas, en ce qui les concerne, ils doivent jouer un rôle de pleine maturité, de pleine majorité et de pleine responsabilité.
Le seul problème, cest que parmi ce lots « d’adultes », il y’en a qui demandent toujours le biberon….!
La vérité est que vous n’êtes pas le coupable de cette situation. Nous le sommes, nous, cette jeunesse majoritaire dans nos pays qui n’arrivons pas d’une voix unanime, à arracher notre indépendance, la bonne je veux dire, celle qui n’est pas uniquement le reflet d’écritures symboliques mais d’actions concrètes, des mains de la France mais aussi de celles de ceux qui dans tout ce qu’ils sont et tout ce qu’ils font, ne sont pas nous!
Alors c’est cette jeunesse, celle que reprensente ceux qui sont devant vous, qui vous dit que l’Afrique n’a pas besoin de tuteur ni de banquier, ce dont elle a besoin, c’est le respect adéquat qu’elle mérite.
Le respect à l’image de celui qu’elle vous octroie, le respect au nom de son rôle dans l’histoire, dans votre histoire mais surtout, au nom de ses fils sans qui la « grande France » ne serait jamais ce qu’elle est aujourd’hui. »
CQFD, Soxna Maï de ce que j’ai entendu des discours par ci par là de nos semblables face à M. Macron, semblaient plutôt dire la France…, La France… etc.
Alors que le véritable problème des africains ce sont les africains eux mêmes ou du moins ceux qui nous dirigent qu’on nomme parfois « élite ».