Il fut un période, Serigne Touba était en retraite spirituelle qui a duré longtemps. Il lui arrivait souvent d’être en retraite spirituelle pendant plus de deux mois même. Pendant ces retraites spirituelles, les gens ne l’apercevaient que dans la mosquée et ce n’était que pendant les prières obligatoires.
Avant ces types de retraites spirituelles, il disait aux gens de la maison : toute personne qui viendra dans le but de me voir, dites lui que je suis occupé à l’exception de celui qui vient afin de me remettre le Coran. Si une telle personne vient, retenez la, occupez-vous chaleureusement d’elle. C’est ainsi quand une personne de cette nature arrivait dans la maison pendant ces moments, les gens s’occupaient de lui. Ainsi, ils la comblaient de nourriture, de boisson, etc.
À la fin de la retraite spirituelle, c’est Serigne Touba qui s’occupait personnellement d’elle Après la fin de cette retraite spirituelle qui dura un temps long, Serigne Touba dit : pendant ma retraite, j’ai communiqué avec Allah à la dimension que je communiquai avec Lui antérieurement. Pendant la retraite, je n’ai pas cessé de Lui dire : ô Mon Maître, ô Mon Maître jusqu’à qu’Il me dit : ne dis plus Mon Maître.
Maintenant tu dois dire Mon Voisin. Je ne suis pas seulement Ton Maître mais Je suis devenu Ton Voisin. Dis alors Mon Voisin ! C’est pour cette raison qu’il dit dans le poème : je suis devenu le Voisin d’Allah à travers le Coran jusqu’à mon admission dans son paradis Quand il finit de rédiger le poème, il dit : celui qui mémorise ce poème, il ne subira pas l’interrogatoire des deux anges dans la tombe et sans aucun doute il ira au paradis. C’est pareil pour celui que le poème accompagne dans sa tombe. Mais lorsque l’information courut, un maure est venu voir Serigne Touba.
C’est ainsi qu’il lui dit : Sheikh, je sais que tes disciples sont passionnés. C’est pour cette raison qu’ils te prêtent beaucoup de choses. Mais là, ils sont entrain de dire que c’est toi qui leur as affirmé que celui qui mémorise le poème Jawartou, non seulement il ne sera pas interrogé dans la tombe par les deux anges, mais sans aucun doute, il sera admis dans le paradis. Il en est aussi de même pour celui que le poème accompagne dans sa tombe. C’est vrai qu’ils racontent beaucoup de choses sur toi, mais tu n’as pas dit celle-ci.
Serigne Touba lui répondit : je n’ai pas dit tout le poème, mais j’ai dit un seul vers dan[ le poème. Le maure lui dit : à condition qu’Allah le veut. Serigne Touba lui répondit : Allah le veut déjà !
[Source Serigne Abdou Samad Mbacke, traduction en français M. Moustapha Diop]