Ce qui m’a le plus interpellé sur le debrief en wolof du Président Macky Sall le 31 décembre 2020, c’est son appétit immodéré pour le crédit. Il veut qu’on lui ouvre les vannes pour qu’il puisse emprunter à tort et à travers pour financer sa politique. « Ndam a ngi ci, gàccee ngi ci nag ».
Lay tax mu doon ndam nag moom ci boppam wax na ko ci biir.
Mooy li réew miy leb defees ko fuy jariñ tey juri dara. Lu ko moy ay wuumi njaam lanuy ràbbal sunuy sët. Sikkuwul.
Ce qui est sûr, on ne devrait pas donner à une personne, fût il Président de la République, la capacité d’engager facilement des générations entières dans le futur par la dette sans un contre pouvoir puissant en face. Cet appétit immodéré pour le crédit peut cacher aussi un manque de vision politique à long terme et surtout un manque d’inventivité.
Et si on y prend garde, le prochain Président aura très peu de marge manœuvre pour sa politique économique.Par contre, sur le sujet de la réforme du foncier, je félicite le Président. C’est une réforme MAJEURE quand on sait que la disposition de terres arables est l’un des enjeux de ce siècle.
Il faut le féliciter aussi sur la position ferme sans ambiguïté sur la non introduction de modules contraires aux valeurs du pays dans les curricula de l’éducation nationale.
Et ceci malgré les pressions fortes et continues qui peuvent s’exercer sur des pays comme le nôtre. Il faut à la fois l’encourager et le challenger constamment sur les actes posés.
Voilà la voie du juste milieu.