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Il dénonçait ce qu’il appelait « le silence des intellectuels »

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Abdou Latif Coulibaly
Abdou Latif Coulibaly

Aujourd’hui, il trouve à redire quand un intellectuel veut sortir du silence.

On ne peut pas être pour une chose et son contraire. Dans mes cours de logique, on nous apprenait que le principe de non-contradiction interdit d’affirmer et de nier simultanément la même chose.

En 2006, il a consacré tout un chapitre à la prise de parole des intellectuels, dans son ouvrage « Une démocratie prise en otage par ses élites ». Il faut qu’il y ait des gens qui « parlent », nous disait-il, car « la démocratie sénégalaise est prise en otage ». « Ses ravisseurs, pensait-il, ne sont autres que les élites considérées dans leurs différentes composantes : élites gouvernementales, parlementaires, judiciaires, politiques (partis politiques).

« Il trouvait que l’État, la justice, entravent l’action de certaines personnes qui « gênent ou supposées gêner l’action de l’autorité politique en place ».

Il dénonçait également la capitulation des juges devant l’exécutif : « Hier, comme aujourd’hui, les juges ont toujours fait le dos rond, en s’exécutant docilement et couvrant du coup, du manteau judiciaire, des poursuites politiques totalement injustifiées en droit, intentées contre des personnes qui gênent ou supposées gêner l’action de l’autorité politique en place »Comment quelqu’un qui a fustigé le « silence des intellectuels » peut-il aujourd’hui s’ériger contre ceux qui, comme Moussa Sène Absa, parlent et agissent pour changer les choses?

Quand je disais vouloir maintenant faire dans le « xorom », j’étais sérieux. Non seulement, je vais faire du « xorom », mais tout ce qui contribue au « saf safal » sera utilisé. Ce pays mérite une vraie « marinade » pour le laver de ses souillures.

Dr Khadim Ndiaye

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