Certains de nos plus grands spécialistes de DROIT (Me Doudou Ndoye encore aujourd’hui) considèrent que le Président de la République Macky Sall a le DROIT de se présenter en 2024 pour un troisième mandat malgré le fait que lui même considère jusqu’à preuve du contraire qu’il ne peut pas.
D’un autre côté, d’autres techniciens soutiennent mordicus le contraire. En attendant que le sujet soit tranché, pour moi il y a une autre question encore plus importante : a-t-il le DROIT de se dédire après ses déclarations antérieures et le Référendum auquel il a soumis notre adhésion à la limitation des mandats, piétinant son sens de l’honneur et la sacralité de sa parole ?
Ma réponse est NON.
De ce fait, il porte une responsabilité historique à partir du choix qu’il fera : engager notre pays dans une grande incertitude pouvant déboucher sur une instabilité durable et remettant en question durablement l’image de notre « démocratie » électorale ; ou sortir avec les honneurs par la grande porte en organisant des élections entre d’autres candidats perpétuant ainsi l’exemplarité des alternances sénégalaises antérieures.
La politique n’est pas un monde de bisounours, je le sais. Mais le COVID 19 qui continuera à peser sur nos avis encore des années avec son cortège de morts, de drames sanitaires, sociaux, économiques invite tout le monde à l’humilité et devrait nous convaincre du caractère furtif et fragile de la vie sur terre.
Il doit absolument changer notre logiciel et nos pratiques y compris les hommes politiques.