« Mentionne, dans le Livre (le Coran) Maryam… » (Coran : 19/16).
De son vrai nom Maryam Kounta Mbacke, elle est l’homonyme de la sainte Maryam Kounta, sœur de Cheikh Sidy Khôya de Ndèr, fidèle ami et proche de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927).
Sokhna Maryam Kounta, est née en 1891 dans le village de Touba, fondé par son père Cheikh Ahmadou Bamba en 1888. Sa mère, Sokhna Awa Bousso, bint Serigne Mboussobé appartient à une grande famille pieuse dont est issu nombre d’érudits.
Son frère germain Cheikh Mouhamadoul Fadal Mbacke (1889 – 1968), fut le deuxième calife général des Mourides. Il poursuivi la tâche de son frère ainé Cheikh M. Mouhamadoul Moustapha (1888-1945) qui assurait le Califat jusqu’à son rappel à Dieu SWT.
Sokhna Kounta entama ses études coraniques avec le grand compagnon et disciple de son père Serigne Ndam Abdou Rahmane Lo (1853-1943). Elle poursuivit plus tard ses études religieuses auprès de son oncle Serigne Mbacke Bousso (1864-1946).
Lorsqu’elle fut en âge de se marier, elle devint l’épouse d’un grand érudit et neveu de son père, Serigne Masayer Syll, fils de Sokhna Asta Mbacke, fille de Mame Mor Anta Saly Mbacke (1814 – 1882) père du fondateur de la Mouridiya. De cette union sont issus Serigne Makhtar Syll, Serigne Sadekh Syll et Sokhna Mbène Syll, qui était épouse de Serigne Cheikh Mbacke Gainde Fatma.
Sokhna Maryam Kounta a acquis la réputation d’une sainte très pudique, très dévouée et soumise devant son pieux époux, une fervente croyante en quête de l’agrément de son Seigneur.
Ses belles qualités humaines, son attachement aux liens familiaux contribuèrent au climat d’entente que Sokhna Kounta a entretenu durant toute sa vie avec ses frères, ses sœurs ainsi qu’avec les disciples de son pères. Pour preuve beaucoup de filles de ses frères et de grands Cheikhs Mourid ont eu pour homonyme Sokhna Kounta. On peut citer Sokhna Kounta bint Serigne Bara Mbacke, Sokhna Kounta bint Serigne Fallou Mbacke et Sokhna Kounta bint Serigne Abdoul Khadre Mbacke.
Cette perle rare de Mbacke et de Mboussobé a quitté ce bas-monde en 1922 cinq années seulement avant la disparition de Cheikh Ahmadou Bamba, sa perte a causé une grande douleur chez ses proches et parents. Elle repose au cimetière de Touba.
Puisse la miséricorde Divine et la Félicité lui tenir compagnie pour l’éternité
Par : Abdou Khadre Ba Majalis