Surnommée affectueusement « Sokhna Diop » par son père Cheikh Ahmadou Bamba, Sokhna Faty Issa Diop avait pour Homonyme la mère de Mame Thierno Birahim Mbacké (1865-1943), éminent disciple et homme de confiance de Serigne Touba Khadim Rassoul.
Elle naquit en 1909 à Théyéne Diolof où son père fut assigné en résidence surveillée de 1907 à 1912. Sa mère, la sainte Sokhna Faty Touty Diop vient du village de Koki. Sokhna Diop Mbacké est la grande sœur utérine de Sokhna Mously Mbacke (1918-1968) et Serigne Mourtada Khadim Rassoul (1921-2004), avec qui elle partage la même mère.
Elle entama ses études coraniques à Darul Halîm, chez le grand Soufi Cheikh Abdou Rahmane Lô où, elle mémorisa entièrement le Saint Coran et calligraphia plusieurs exemplaires du livre saint. D’ailleurs Cheikh Mouhamadoul Amine Diop Dagana nous apprend que Sokhna Diop rédigea pas moins de quatre copies du saint Coran suite à sa maîtrise de Celui-ci .
Elle est donc un exemple de persévérance et d’excellence dans la quête du savoir pour toute jeune fille. Malgré une courte vie, elle acheva une œuvre colossale sur le sentier de l’Islam appliquant ainsi les conseils de son Saint Père « Oh vous les jeunes ! Ne vous préoccupez que de la droiture et de la recherche du savoir […] car celui qui se hâte dans sa jeunesse d’emprunter le Droit Chemin bénéficiera de la quiétude quand il sera âgé ». [Le viatique des jeunes]
Sokhna Diop Mbacké aura consacré sa vie au saint Coran et à la formation spirituelle des jeunes filles qui lui étaient confiées.L’honorabilité de cette dame tient de son comportement, Sokhna Diop Mbacke eut de belles relations autant avec sa famille qu’avec ses proches et ses disciples. Son dévouement à la religion et à l’enseignement ne l’empêchèrent point de tenir rigoureusement son foyer. En dame pieuse détachée des choses terrestres, elle comprit l’avertissement Divin:
«Sachez que la vie présente n’est que jeu, amusement, vaine parure, une course à l’orgueil entre vous et une rivalité dans l’acquisition des richesses et des enfants. »
[Coran: 57/20]
Elle fut une épouse exemplaire qui, réunissant une beauté manifeste et interne, constituant ainsi la perfection de la religiosité d’une femme musulmane et de ses bonnes qualités. Elle ne manqua jamais à ses devoirs envers son époux le pieux Serigne 𝗡𝗱𝗮𝗺 𝗔𝗯𝗱𝗼𝘂 𝗥𝗮𝗵𝗺𝗮𝗻𝗲 𝗟𝗼̂. Soumise à son conjoint, dévouée à l’éducation de ses enfants, elle s’attela également à la préservation des biens de son mari.
De cette union bénie naquirent Serigne Ibrahima Lô, Sokhna Rokhaya Lô et le benjamin Serigne Cheikh Lô (1928-1989). Cette fille de Cheikhoul Khadim fut rappelée à Dieu SWT en 1930 à l’âge de 21 ans.
Elle repose au cimetière de Touba, auprès de Sokhna Aminata Lo (RTA).
Qu’Allah illumine sa tombe !
𝗔𝗯𝗱𝗼𝘂 𝗞𝗵𝗮𝗱𝗿𝗲 𝗕𝗮 𝗠𝗮𝗷𝗮𝗹𝗶𝘀
Jaa jëf sama waa ji Akb Masaalikal