Les premiers rapports officiels sur l’Islam au Soudan sont rédigés par l’explorateur Rene Caille qui n’a visité Tombouctou qu’en 1828.
Hors la LUMIÈRE MOUHAMEDIENNE a pénétré le Sénégal entre 1040 et 1080 de l’ère grégorienne par la conversion du roi toucouleur du Tekrour WAAR DJAABI NDIAYE ancêtre de NDIADIANE NDIAYE fondateur de l’empire du Djolof par l’entremise de la tribu ALMORAVIDE des SANHADJA,nom qui par déformation sera le Sénégal. Elle s’installe à l’embouchure du fleuve et la baptisa DARAL’Islam ( maison de l’islam) qui sera tropicalisé par les peuples de l’eau : NDAR( St. Louis du Senegal )
La nouvelle religion joua un grand rôle dans la civilisation des Peuls et Wolofs.Ainsi naquit une nouvelle classe sociale des aristocrates religieux les Domu Sokhna. Ces derniers plus anoblis par leurs missions civilisatrices parce que détenteurs de la science et l’écriture se lièrent d’alliances matrimoniales avec les grandes cours royales.
Les marabouts prenant de l’ampleur se divisèrent en deux catégories: les SERIGNE FAKK TAAL,enseignants du Coran et prêcheurs de la bonne parole exclusivement et les SERIGNE LAMB institués après par le Damel LAT SOUKABÉ qui étaient des marabouts parfois guerriers en connivence avec le pouvoir jouissant de titres et de lopins de terre. Mais leur dénominateur commun fut l’enseignement de la parole de DIEU.
LES DAARAS virent le jour et furent une ascension fulgurante.
Jusque là l’Islam était seulement d’obédience MALÈKITE et non confrérique,la version de lecture du CORAN utilisée était aussi la RIWAAYA WARSH. Par les déplacements des peuples,les lettrés arabes se disloquèrent dans le pays et la sous régions.
MAME MASSAMBA THIAM ( grand père de MAME KHALIFA NIASS)fut le premier fondateur d’école CORANIQUE en Afrique noire et précisément dans le Djolof où il repose pour l’éternité.Son école eut des ramifications bénites jusqu’à présent( les Diop de koki,les familles Mbackè et Niass). Le petit fils de Dethiéfou ndiogou,KHALY AMAR FALL (décédé en 1638)créa la grande université de PIRE en 1603 d’où est sortis les éminents intellectuels de la trempe de CHEIKH MAKHTAR NDOUMBÈ père de l’avènement de la grammaire arabe au Sénégal cheikh OUMAR AL FOUTIYOU ET SON PÈRE pour ne citer que ceux là.
C’est dans ce foyer de savoir qu’est partie la vraie révolution qui ancra l’ISLAM à jamais au Sénégal .
La révolution théocratique du Fouta et le règne des ALMAMY de 1776 à 1881.
En effet les étudiants THIERNO SOULEYMANE BAAL ET ALMAMY ABDOUL KHADRE KANE après leurs humanités a Pire décidèrent de retrouver le bercail,le Fouta natal,une fois sur le terrain,en exégète et oulémas,en gens civilisés ils s’offusquèrent des pratiques des Thièdo Denianké qui règnent (de 1559 à 1771 )dans la presque totalité de l’Afrique occidentale ( Niger,le Soudan passant par la Senegambie jusqu’en Mauritanie).
Les jeunes marabouts conscients de leur missions libératrice et civilisatrice ont trouvé une faille qu’ils ont exploité :le déclin des Déniankobés.
Ils s’attaquèrent à eux,les défirent et entreprirent la réfection du tissu social délabré à l’autel des jouissances animistes et lancèrent l’assaut contre le Damel Amary Ngoné Ndélla qui venait de livrer aux négriers une horde d’esclaves .Ce dernier vainquit l’Almamy Abdoul KHADRE successeur de Thierno SOULEYMANE et le fit prisonnier. Les Daara par les Almamy connurent un développement vertigineux sous les ILLUSTRES LAMDO JUULBÉ,pas sans désaccords claniques parfois,jusqu’en 1881. L’exportation des esclaves fut abolie,la dévolution monarchique connut son terme,un vrai état théocratique vit le jour par l’influence des DAARA.
Ces grandes figures de l’Islam ont contribué à décomplexer les Domu-Sokhna et les Dara. Les marabouts n’avaient plus rien à prouver sur leur courage,leur capacité à diriger et leur savoir . Pendant que le Damel Daw Demba imposait aux cayoriens la Prima-nocta ou le droit de cuissage,les marabouts s’affairaient déjà à libérer les peuples. Avec Dial Diop,ils ont fondé la « république Lebou dans le Cap-Vert).Ils ont mis en valeur et exploité la terre par le creation de foyers religieux et Daara.
Ils ont écrit pour la postérité ( Cheikh Moussa Camara,Mor khoudja Coumba Diop,Khaly Madiakhaté kalla,SHEIKH AHMADOU BAMBA,Elhadji MALIK,MAME KHALIFA NIASS,ELHADJI IBRAHIMA NIASS,Serigne Ahmad Dem sokone,Cheikh Moussa Ka…)
Comment une partie aussi importante de notre histoire ne nous est pas suffisamment racontée?
Les occidentaux dans leurs missions d’aliénation ont occulté avec la complicité de gaulois négres comme senghor l’importance des Daara et leurs apport dans l’édifice de la nation sénégalaise .
Après les indépendances tous les secteurs furent assainis et intégrés dans la nomenclature gouvernementale sauf le statut de l’école Coranique.
Ils l’ont classé dans la culture au même titre que le simb le kankourang ou le kassak,SACRILÈGE !
L’enseignement du Coran relève du ministère de la culture !
Qui réparera cette injustice infligée à la mémoire et aux efforts de ces vaillants Hommes de ces valeureux fils qui ont en réalité construit le Sénégal ?
L’agrégé en chimie ou en médecine en arabe ne sera jamais dans un laboratoire au Sénégal !
Qui renversera la tendance à anéantir les efforts de cheikh Ahmad sakhir Lo,Cheikh Malik dieng cheikh Mor mbaye Cissé cheikh Mahmadane sy koura,cheikh Abdoul Aziz Touré ,cheikh Mouhsine Diop,Cheikh Shouhaib,cheikh Mourtada….?