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DAARA VS ÉCOLE Par [M. Moustapha Diop]

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Après le prix Goncourt de Mouhamed Mboucar Sarr accusé d’être un pro Lgbt et la parole malheureuse de Diary Sow, certains dans une démarche idiote et abusive ont cherché à nous faire comprendre que c’est l’école la principale responsable parce qu’elle est la principale architecte qui a produit MMS et DS pendant que d’autres pointent la langue française et la France, uniquement dans le but d’opposer le daara et l’école.

À la différence du daara, l’école ne produit que des contre exemples à l’image de MMS et DS, car c’est un lieu de francisation dans le sens de « nasaran». Elle serait ainsi la poursuite, sur le terrain culturel et symbolique, de la colonisation qui s’est opérée dans le passé sur le terrain territorial.

À l’échelle du siècle écoulé, l’examen de certaines trajectoires me pousse à demander à ces autres pourquoi célèbrent-ils Cheikh Anta Diop, Majmouth Diop, Blondin Diop, Mamadou Dia, etc pourtant formés par cette même école ? En même temps, pour ces autres qui j’ai cités très brillants, faisant partie de l’histoire intégrante de la France, pourquoi n’ont-ils pas emprunté les mêmes trajectoires que ces autres traités de « nasaran» et produits par l’école ?

Ce qui veut dire que si Cheikh Anta Diop est un patriote, un vrai africain qui est resté ancré dans ses valeurs tout étant un pur produit de l’école française, ces autres auraient tort de voir dans l’école un lieu de francisation. À moins que Cheikh Anta Diop ne soit pas un bon exemple. Sans doute n’est-il paradoxal de penser que l’école en même temps d’être un lieu de production des contre exemples , produit en même temps des exemples ?

Ce même raisonnement nous pousse à penser la même chose dans nos daara. Pourquoi nos daara censés être des lieux de production des exemples produisent à même temps et dans une certaine mesure des contre exemples ?

Si je prolonge la réflexion, chaque lieu possède ses bons exemples et ses contre exemples. Qu’il soit l’école ou le daara, chacun est marqué par une diversité de parcours dans leur histoire et dans leur évolution. Pour le dire autrement, la pertinence d’affirmer que l’école est un lieu de production des contre exemples est non seulement absurde, mais contestable et très superficielle.

Le principe voulant faire nos daara des lieux de l’exemplarité est tout à fait contestable même s’ils contiennent en fait le message sublimal de la sauvegarde de nos valeurs. En réalité, cette façon de catégoriser et d’opposer les gens, fait partie, je crois de la cause du sous-développement de notre pays.

Un pays a besoin de tous ses fils pour se construire et se développer, car chacun d’entre eux à un rôle à jouer que l’autre ne pourrait pas assumer.

MMD

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