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HOMMAGE À IBA DER THIAM [Par Dr Khadim Ndiaye]

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Iba Der Thiam

Le 9 février 1986, c’était un dimanche comme aujourd’hui, Iba Der Thiam meurtri par le décès de Cheikh Anta Diop, publiait un texte émouvant titré « Un géant de l’esprit et du cœur » pour rendre hommage à celui qu’il appelait « Mon Maître ». Dimanche aujourd’hui, il rejoint son maître. Voici un extrait de l’hommage d’alors. On peut valablement changer le nom de Cheikh Anta et mettre le sien. Ce sera notre façon de lui rendre hommage à son tour.Le texte incite surtout à méditer sur cette mort qui nous guette depuis la naissance.

« À l’annonce de la disparition si soudaine de Cheikh Anta Diop, il n’est pas de Sénégalais qui n’ait éprouvé un chagrin profond et sincère, il n’est pas de Sénégalais que n’ait étreint le sentiment d’un immense vide, celui que laisse le départ trop tôt venu de l’homme de culture, de l’homme de principes, de l’homme de foi exceptionnel qu’il était.En perdant Cheikh Anta Diop, le Sénégal perd l’un de ses fils les plus dignes, les plus compétents, les plus intègres, les plus féconds, les plus géniaux.

En perdant Cheikh Anta, le Sénégal perd l’un des hommes qui ont le plus marqué leur époque, et dont le souvenir demeure à jamais impérissable, par l’immensité de l’œuvre qu’ils laissent à la postérité, l’exemplarité du modèle qu’ils constituent pour les générations présentes et futures, l’image de l’homme complet qu’ils offrent à l’imitation de tous.

En perdant Cheikh Anta, le Sénégal perd l’un des géants dont l’Histoire est avare, l’un des géants de l’esprit que chaque siècle compte comme de rares exceptions, l’un des géants de l’intelligence que les nations, qui ont l’enviable bonheur de les voir naître chez elles, accueillent comme un don inestimable, l’un des géants du cœur, en comparaison de qui tout un chacun mesure sa petitesse et prend conscience de ses imperfections.

Il a été un grand historien…La vie de recherches incessantes qu’il a menée jusqu’à son dernier souffle, a d’abord été celle d’un combattant….

À son épouse, à ses enfants, à sa famille et à ses proches, à ses camarades de parti, à ses collègues de l’Université, je présente, au nom de Monsieur le Président de la République, les condoléances de la nation toute entière et les assure de la sympathie de tout le peuple sénégalais qui s’associe à la douleur des êtres chers qu’il vient de quitter; mais je les assure aussi que la vie interrompue de Cheikh Anta continue dans ses œuvres et qu’elle fera éclore une nouvelle race d’Africains, pour qui il demeure le symbole éminent, la référence première, le modèle par excellence du type d’homme que notre continent doit engendrer et de la richesse qu’il peut et doit apporter au monde.Que Dieu Tout-Puissant l’accueille en son Paradis. »

Voici un extrait de l’hommage d’alors. On peut valablement changer le nom de Cheikh Anta et mettre le sien. Ce sera notre façon de lui rendre hommage à son tour.

Le texte incite surtout à méditer sur cette mort qui nous guette depuis la naissance.

« À l’annonce de la disparition si soudaine de Cheikh Anta Diop, il n’est pas de Sénégalais qui n’ait éprouvé un chagrin profond et sincère, il n’est pas de Sénégalais que n’ait étreint le sentiment d’un immense vide, celui que laisse le départ trop tôt venu de l’homme de culture, de l’homme de principes, de l’homme de foi exceptionnel qu’il était.

En perdant Cheikh Anta Diop, le Sénégal perd l’un de ses fils les plus dignes, les plus compétents, les plus intègres, les plus féconds, les plus géniaux.

En perdant Cheikh Anta, le Sénégal perd l’un des hommes qui ont le plus marqué leur époque, et dont le souvenir demeure à jamais impérissable, par l’immensité de l’œuvre qu’ils laissent à la postérité, l’exemplarité du modèle qu’ils constituent pour les générations présentes et futures, l’image de l’homme complet qu’ils offrent à l’imitation de tous.

En perdant Cheikh Anta, le Sénégal perd l’un des géants dont l’Histoire est avare, l’un des géants de l’esprit que chaque siècle compte comme de rares exceptions, l’un des géants de l’intelligence que les nations, qui ont l’enviable bonheur de les voir naître chez elles, accueillent comme un don inestimable, l’un des géants du cœur, en comparaison de qui tout un chacun mesure sa petitesse et prend conscience de ses imperfections.

Il a été un grand historien…La vie de recherches incessantes qu’il a menée jusqu’à son dernier souffle, a d’abord été celle d’un combattant….

À son épouse, à ses enfants, à sa famille et à ses proches, à ses camarades de parti, à ses collègues de l’Université, je présente, au nom de Monsieur le Président de la République, les condoléances de la nation toute entière et les assure de la sympathie de tout le peuple sénégalais qui s’associe à la douleur des êtres chers qu’il vient de quitter; mais je les assure aussi que la vie interrompue de Cheikh Anta continue dans ses œuvres et qu’elle fera éclore une nouvelle race d’Africains, pour qui il demeure le symbole éminent, la référence première, le modèle par excellence du type d’homme que notre continent doit engendrer et de la richesse qu’il peut et doit apporter au monde. Que Dieu Tout-Puissant l’accueille en son Paradis. »

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